Attrapez le virus pop Superorganism

Superorganism, Modern Coma, Pop
Le groupe Superorganism, joyeux bordel pop.
« Everybody wants to be famous », scande la jeune japonaise Orono Noguchi de sa voix blasée. Le groupe Superorganism est bien parti pour connaître la gloire.

Chaque élément d’un groupe de musique est essentiel. Il parait invraisemblable de retirer la batterie ultra-nerveuse de John Dolmayan du groupe System of a down. Si le chanteur a tendance à devenir rapidement le leader, il est toujours difficile pour un groupe, aussi connu soit-il, de se relever du départ d’un de ses artistes. Superorganism pousse la logique encore plus loin puisque chaque morceau est une permanente conversation entre les sept membres du groupe.

A la tête de ce Superorganism, on retrouve la jeune Orono Noguchi, tout juste 19 ans. L’étudiante japonaise dégage un magnétisme fou avec sa voix blasée. Elle n’hésite jamais d’ailleurs à jouer avec les effets vocaux pour modifier sa voix comme dans l’excellent « Something for your M.I.N.D » au clip très… internet (gare aux épileptiques) qui avait à l’époque ravi des artistes d’envergure comme Frank Ocean ou Ezra Koening de Vampire Weekend.

De Vampire Weekend justement, Superorganism partage leur intérêt pour les instruments qui n’en sont pas. Klaxon, jouets, sonnette, ou même… faire des bulles avec une paille dans un verre, tout est bon pour trouver des nouveaux son. Et on trouve là tout l’intérêt de Superorganism.

C’est-à-dire un groupe follement inventif qui s’amuse avec le son autant que sur scène. De la pop par excellence. Les morceaux sont facilement reconnaissables et très simple à retenir. Mais cela ne signifie pas pour autant que le Superorganism recourt à des accords faciles et éculés.

On admire d’ailleurs la dextérité du guitariste, pinçant délicatement ses cordes, la main toujours sur le vibrato pour nous sortir des sons que l’on jurerait numérique. Le groupe se nourrit aussi de la culture japonaise de deux de leurs membres pour y introduire sons japonisant et paroles dans la langue de Toriyama.

Rythmé, imaginatif, délirant, Superorganism a toutes les raisons d’entrer sur vos radios, vos tv… et dans votre tête.